Troisième et dernière session de cette saison de découverte du sabre japonais pour les pratiquants du Ippon Karate d'Abbeville.
Moins de pratiquants cette fois, sans doute dû à la date choisie, qui était le pont du 8 mai.
De fait, comme nous étions en nombre pair, j'ai pu travailler tous les exercices toute la séance, comme tous les autres. Un plaisir doublé.
Le focus choisi était double :
- sur les spécificités de l'école Katori shinto ryu
- sur un bonbon peu connu : Le tanjo Uchida ryu
Le déroulé :
- suburi axés sur le maki uchi men spécifique au Katori, dans deux formes. Le maki uchi est une forme technique particulière prenant en compte le fait que le pratiquant est armuré historiquement et enclenchant une dynamique de mouvement rapide (contraction - extension - lancé du mono uchi du sabre )
- travail spécifique sur le rôle tactique des gardes et postures : Inno kamae - ko gasumi no kamae - hidari gedan no kamae - une prise de garde suivi d'une riposte en réaction à un suriage adverse.
- des phases enchainées du kata itsutsu no tachi
- Pour terminer, 3 kata de tanjo (la "canne" japonaise) face au sabre.
Petit historique simple du tanjo uchida ryu :
Cette discipline remonte spécifiquement au 19e siècle, époque ou le Japon est obligé militairement par les Occidentaux de s'ouvrir et de commercer avec les nations européennes et américaines.
De fait la tradition isolationniste du Japon est battue en brèche et la culture occidentale pénètre sur le territoire Nippon.
Deux tendances s'opposent alors : Ceux qui pensent que le Japon doit conserver sa culture spécifique ancienne et traditionnelle et refusent l'Occident - les conservateurs du shogunat, qui, de plus ont été battus et humiliés militairement - et ceux qui voient l'intérêt, obligatoire pour devenir une grande nation du concert des Nations - de s'ouvrir et copier l'Occident - les tenants de l'Empereur qui y voit, aussi un moyen de reprendre le pouvoir dont il était délesté par plusieurs siècles de shogunat.
Une mode occidentale fleuri et l'on voit bientôt des Japonais modernistes s'habiller à l'occidentale et adopter les accessoires à la mode occidentale... dont la canne.
Comme en Occident la canne est aussi un accessoire de défense personnelle, ils décident d'adopter/adapter cette canne à leur propre culture martiale.
Mais, plutôt que de copier simplement, ils réadaptent l'arme à leur culture martiale : La canne sera opposée au sabre, enseignée sous forme de kata... et sera systématiquement gagnante (peut-être pour marque le fait que le modernisme était supérieur au traditionalisme ?)
l’art du Tanjo représente donc la modélisation japonaise envers un objet importé.
Cette discipline remonte spécifiquement au 19e siècle, époque ou le Japon est obligé militairement par les Occidentaux de s'ouvrir et de commercer avec les nations européennes et américaines.
De fait la tradition isolationniste du Japon est battue en brèche et la culture occidentale pénètre sur le territoire Nippon.
Deux tendances s'opposent alors : Ceux qui pensent que le Japon doit conserver sa culture spécifique ancienne et traditionnelle et refusent l'Occident - les conservateurs du shogunat, qui, de plus ont été battus et humiliés militairement - et ceux qui voient l'intérêt, obligatoire pour devenir une grande nation du concert des Nations - de s'ouvrir et copier l'Occident - les tenants de l'Empereur qui y voit, aussi un moyen de reprendre le pouvoir dont il était délesté par plusieurs siècles de shogunat.
Une mode occidentale fleuri et l'on voit bientôt des Japonais modernistes s'habiller à l'occidentale et adopter les accessoires à la mode occidentale... dont la canne.
Comme en Occident la canne est aussi un accessoire de défense personnelle, ils décident d'adopter/adapter cette canne à leur propre culture martiale.
Mais, plutôt que de copier simplement, ils réadaptent l'arme à leur culture martiale : La canne sera opposée au sabre, enseignée sous forme de kata... et sera systématiquement gagnante (peut-être pour marque le fait que le modernisme était supérieur au traditionalisme ?)
l’art du Tanjo représente donc la modélisation japonaise envers un objet importé.
En technique : Contrairement au jojutsu (ou Jodô), où les deux mains sont constamment sur l’arme, le Tanjojutsu de Uchida se pratique presque exclusivement avec une seule main contre un adversaire armé d’un sabre. Les techniques comprennent des coups, des coups d’estoc, des mouvements d’absorption et des parades, ainsi qu’un certain nombre d’autres techniques. La main restée libre est quelquefois utilisée pour donner des Atemi ou pour appliquer des clés de bras sur l’adversaire.
D’ailleurs, l’art du bâton de marche occidental, de la canne, fut longtemps appelé "Sutekki-jutsu" , d’une altération de la prononciation du mot anglais « stick » (bâton, canne).
les 3 katas de tanjo, travaillés :
sune kudaki - shamen migi - kobushi kudaki
Le tanjo jutsu ça ressemble à ça :
les 3 katas de tanjo, travaillés :
sune kudaki - shamen migi - kobushi kudaki
Le tanjo jutsu ça ressemble à ça :


0 Commentaires