"Ouais, moi je l'appelle Grievous"


Les beaux jours revenants, et le confinement étant toujours là, quand on ne trouve pasdu monde pour jouer dans le jardin ], on ressort les outils solo. 


Du coup, le général est réinstallé dans un coin du jardin. 
Un bon pote que ce Grievous. Un bon partenaire d'entrainement. 

Déja, il est silencieux, il pose pas de questions et il est toujours là, stoïque, pour te donner la réplique. 
Il est prêt à travailler tous les thèmes de ton choix : mains nues, armes courtes, lame ou bois, armes moyennes ou longues, il s'adapte sur tout... Travail d'association ou de dissociation des membres, etc... boxing, trapping, piercing ou tranching en fencing ;), tous les thèmes sont, globalement possibles - ah, non, pas le sol ; ça tombe bien, ça n'a jamais été ma tasse de thé - 

 
Il est modulable dans les contraintes qu'il amène : Tu allonges ou raccourcis ses bras, l'un, l'autre ou les deux, tu mets les trois ou tu n'en mets qu'un seul, tu oublies sa jambe ou au contraire tu te concentres dessus, etc... et tu peux travailler les différentes thématiques que tu souhaites, en adaptant l'outil ou pas. 
En conscience...

Ensuite, mine de rien, sa morphologie et sa structure peuvent te poser des problèmes et mettre en avant des défauts : Sa structure à trois bras (!) bien resserrés, obligent à contrôler différemment sa gestuelle et à être plus précis. 
Il n'y a pas trop de place dans les zone(s) cible(s), et si l'on n'y fait pas attention, une trajectoire trop large, ample, rentre immanquablement en contact avec l'un des bras, interrompt la trajectoire imaginée, etc... De fait, le placement juste des coudes, proches de la ligne centrale, minimise les erreurs de trajectoire et rend les bras plus solidaires et connectés à notre tronc - un truc de chaine articulaire... - , liés à des "épaules basses" et un jeu mobile du bassin anté-rétroversion et rotation permettant de délivrer des coups de pied en autonomie des bras. 

A mains nues c'est déja le cas, mais avec des armes (plus longues, qui donnent encore plus d'angle), c'est encore plus rédhibitoire. 
Comme il ne bouge pas - ou si peu, car tu peux toujours un peu le tirer ou le pousser - c'est à toi de te déplacer pour contourner les obstacles qu'il t'offre... donc un travail sur la mobilité. 


Les bras, la jambe, le tronc donnent des zones cibles claires, que tu peux assimiler à celles d'un "vrai gens" (poignets, coudes, genou, cou, aine, etc... ) pour travailler imagination, précision et enchainements... "l'accès aux cibles". 


Et, à la fin de ta séance, tu peux lâcher la vapeur et travailler cardio ou en "s'oubliant" car, comme un sac de frappe, il n'a jamais mal et ne se plaindra jamais de ton erreur (de précision, de force, d'intensité...) mais si tu frappes trop fort, sa structure bois sur tes petits membres grêles te rappelleront que tu as travaillé comme un bourrin. - bon, j'avoue, je mets de petits gants légers pour le contact de mes phalanges sur le tronc. Et des chaussures ( important, aussi, le travail de précision avec la chaussure : talon, pointe, bords de la semelle, dessus - mais c'est un autre thème - ) -

Alors, oui, vous me direz "le bois ne rend pas les coups !" (citation !), on le sait, mais c'est pas le but de Grevious, ni du travail avec. Le sachant, pas de problème avec ça. 

Et rien n'empêche de "visualiser" l'attaque et la riposte possible de Grievous pour la gérer et mieux renforcer les sensations et stimuli concrets qu'on travaille avec... 

Même si je ne nie pas l'intérêt évident du travail au sac, entre un sac et Grievous, je choisi Grievous. 

Ce lien vous envoie vers un comparatif des différents mannequins existants, et de leurs intérêts croisés pour les différents pratiquants : [ https://www.mmartial.com/blog/2018/08/04/comparatif-le-mannequin-de-bois/ ]

Je terminerai, en rappelant qu'un mannequin me semble aussi profitable pour le travail aux armes (pensons au poteau de bois des légionnaires romains ou à la quintaine médiévale) qu'à main nues, du moment qu'on connaît ses avantages et ses limites et qu'on construits des seances d'entrainements diversifiées, et conscientes, avec.

Et je suis pas peu fier de préciser, que le modèle que j'utilise est entièrement DIY et transportable... Le plus difficile, à l'époque, ayant été de trouver le tronc (mais, étant à la campagne, il y a toujours des gens qui font du bois ou sont bucherons, donc ce n'est pas impossible)