Cette exposition temporaire présente et explique la "mode sportive" de la fin du 19e siècle et des débuts du 20e siècle. 

Au travers de la reconstitution de vêtements d’époque réalisés par Nathalie Harran (La Dame D'atours), costumière, et de l’évocation de huit sports pratiqués sur le territoire seinomarin, cette exposition s’attache à retranscrire l’éclosion de la mode sportive de 1880 jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Une exposition à découvrir du 29 juin au 29 septembre 2024.

Nous y interviendrons 3 fois pour faire découvrir et pratiquer spécifiquement, sur 1h/1h30 environ à chaque fois, 3 pratiques AMF de cette époque - escrime, canne et boxe "à la mode 1900" - dans leurs liens polytechniques et pédagogiques, ainsi qu'au travers du matériel utilisé. 

Le but sera de montrer/démontrer que la pratique de ces activités, loin d'être spécialisée à chacune d'elle, était marquée, en fait, sur cette période - et même maintenant [ au sein de l'AAMF ] -, par une étroite relation et des passerelles évidentes liées à la biomécanique proposée ainsi que la tactique induite. 


De la documentation support - traités AMF, coupures de presse, etc... - viendra enrichir et servir de support au propos et à la pratique proposée.

Rendez-vous donc le 27 juin pour le vernissage, et pour la pratique :

  • 3 juillet à 15h
  • 10 juillet à 15h
  • 28 aout à 15h




Intervention du 3 juillet : 
L'exposition - très bien faite ! - met en avant le rôle de la vision du sport et l'influence anglaise dans sa construction, dans la dernière partie du 19e siècle et sur le territoire français, sa spécialisation liée à la notion de performance et de compétition.
Le but de ma démonstration, soutenue par de la doc et un diaporama, était de montrer que la vision classique française, au moins dans les disciplines de combat (escrime, savate, canne...), était liée à celle d'éducation physique en priorité, de formation combative globale dans une logique polytechnique, voire transversale... et que la notion de compétition n'arrivait que bien plus tard, et seulement comme motivation secondaire.
J'ai rappelé, documents à l'appui, le rôle et la persistance des entreprises d'enseignement privées - "salles d'armes" qui pouvaient se loger dans des établissements non-dédiés au sport et le lien important persistant entre le monde civil et militaire dans ces activités.
La semaine prochaine, nul doute que je pourrais, en plus, démontrer par l'exemple physique, et avec des volontaires, la mise en pratique de cette démonstration théorique





Intervention du 10 juillet : 
J'avais un groupe de 15 collégiens pour cette expo. Après avoir eu ma démonstration orale/diaporama, centrée cette fois-ci autour de la polytechnie et du rôle de l'éducation physique dans les AMF - l'exemple des bataillons scolaires, etc... - ils ont eu droit à 40 mn environ d'une séance totale : 
  1. déplacements escrime (ils ont servi de déplacements communs à tous les enchainements)
  2. technique fleuret de base (pointe/4/3)
  3. évolution avec technique de sabre (5 + taille diagonale)
  4. évolution avec canne, conçue comme synthese de fleuret+sabre, augmentée de spécificité "bâton 2 bous"
  5. ce qui nous amené à faire évoluer, par transfert, vers la savate ("ta main, ton pied c'est ton fleuret/sabre") : directs/coup de poing de masse/manchette/coup de pied de pointe de face/fouetté pointé/coup de pied bas.

A noter, que sur ma question préalable "qu'est-ce que pour vous le sport ?", aucun ne m'a répondu "c'est faire de la compet pour gagner"; Ils ont spontanément répondu : s'améliorer physiquement, devenir plus fort/résistant, rencontrer des gens - aspect social/ "draguer" (!)/progresser... ça m' a surpris; Tout n'est peut-être pas perdu !