Ce dimanche, le Covid et des déplacements professionnels intempestifs ont eu raison de la plupart de mes stagiaires. 
Seul François était là; L'occasion pour lui d'avoir une séance particulière.
Et elle le fut !

Nous avons démarré par un échauffement basé sur la perception des trajectoires et des directions d'attaques, au couteau, à la canne et à mains nues. Depuis la garde passive. De quoi lier, parades ET déplacements adéquats. 

Puis, le traditionnel moment sur les mobilités et gardes s'est augmenté des déplacements latéraux en passes avant en décalages




Cela a donné lieu à quelques enchainements mettant en pratique les deux axes précédents de travail, à l'épée et à la canne, histoire de travailler des parallèles.

Un délassement en assaut de canne a terminé cette partie. 

Puis nous avons attaqué le morceau central de la séance : les dégainements de Sainct-Didier, mis en pratique d'abord de manière basique, puis, ensuite évolutive. 

Il a d'abord fallu se familiariser avec l'encombrement du aux fourreaux des épées ET de la dague liée - oui, c'est une des évolutions choisies - . 
Une réflexion préalable sur le bon positionnement du matériel (les armes dans leur fourreau, attachés à la ceinture) a été indispensable. Une erreur à ce stade se traduit par une difficulté, voire une impossibilité de dégainer correctement et rapidement l'un ou l'autre des outils.




Après travail du premier dégainement, nous avons dégainé la dague dans la foulée avant de travailler des mobilités avec epée et dague en liaison, et des prises de garde en ambidextrie. J'avais choisi de positionner la dague sur la droite du corps - pour un droitier - de manière à dégainer celle-ci avec notre main gauche croisée.

Travail d'enchainements techniques à la dague et l'épée, avec introduction d'incertitudes progressives










Enfin, nous avons terminé la séance par une adaptation à main nue du premier dégainement de Sainct-Didier (oui, vous avez compris, nous avons travaillé les dégainements sans armes... ), en trouvant comment les trajectoires d'épée pouvaient se décliner en percussions à main nue - le secret, c'est les trajectoires et les axes. "Ton avant-bras, c'est ton épée !"

Pour moi, vu que les dégainements simulent une situation de discussion qui tourne mal, un parallèle avec une situation classique de protection personnelle, à mains nues, me paraissait évidente.
Et cela fonctionne très bien : les sensations et trajectoires induites par les dégainement avec armes, génèrent des gestes très cohérents à main nues. 

Nous sommes donc partis depuis une posture proche, depuis une garde passive - telle que nous l'avions travaillée dans l'échauffement - pour reproduire les gestes d'épée... sans épées. Les estocs, revers et maindroits de Sainct-Didier fonctionnent très bien avec nos bras seuls. 


J'imagine déjà le niveau 2, dans lequel les pratiquants ont une dague au côté, et où il faut lier trajectoires mains nues en action 1 et dégainage de la dague dans le foulée, de la main droite, en action 2 (nous verrons cela ultérieurement)

Ce moment nous a permis de finir sur du lien pugilistique avec Pasch et Petters (dégagement de saisies et percussions en distance proche).