Ce dimanche je me suis rendu à ce stage de kenjutsu et iaido(jutsu) proposé par le club d'Aikido d'Amiens.
L'approche de Philippe est à la fois traditionnelle et moderne, dans le sens où il est un intégrateur personnel de plusieurs styles, qu'il restitue de manière transversale OU spécialisée.
La présentation et mise en pratique des points commune et différences entre ces styles permet de mieux comprendre leur évolution.
Son discours, pragmatique, parfois très direct et sans concessions, vise à enlever les mythes et mythologie de la pratique, qu 'il considère comme potentiellement extrêmement moderne, pour autant qu'on en enlève le decorum passéiste.
Ainsi, les liens proposés entre le iaï et le dégainage sportif ou d'intervention police des armes de poings modernes, passé la période de surprise culturelle, ne peuvent qu'interpeller l'intégrateur que je pense être aussi un peu pour ma propre pratique personnelle.
(Ceci étant, d'autres experts sont aussi dans cette réflexion - je pense notamment à Roland Habersetzer, dans son école Tengu ryu -) .
Une autre idée intéressante, abordée en aparté au cours de ce stage est le lien entre la coupe et notre corporalité : Notre rôle, en tant que pratiquant, est de faire ce qu'il faut (par notre placement, notre posture, notre gestuelle) pour favoriser le pouvoir de coupe (ou de pique) du sabre et l'optimiser. Donc, ne pas forcer, truquer, tricher, exagérer... mais au contraire se trouver au bon moment au bon endroit avec la bonne posture et préhension pour que le sabre joue le rôle pour lequel il a été façonné.
Une bonne découverte qui donne envie de le suivre plus fréquemment.
Cela m'a aussi confirmé dans le fait que le iai Toho (de Nishio senseï) est vraiment intéressant pour mon prisme personnel. Plus simple, plus direct, plus pragmatique et compréhensible - que le iai Muso shinden par exemple - ; En ce sens il rejoint le iai Katori que je connais bien.
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