Le nouveau projet 2024... 


Que fera-t-on ? 

De la polytechnique transversale, inspirée des sources historiques des 17e et 18e siècle, sous le prisme "Académisme... et fourberies" :

Nous démarrerons par de l'éducation physique, (selon les moments : parcours-santé personnel ou quadrupédie - j'aime beaucoup la quadrupédie - ou jeux de lutte), puis des fondamentaux d'escrime classique en pointe et contrepointe (déplacements et postures dynamiques - qui participent aussi de l'éducation physique) et en canne (avec, en plus, les particularismes propres à cette arme) pour enchainer sur du technico-tactique d'escrime classique et de canne, qui donnera naissance à des passerelles technico-tactiques en pugilisme (forme d'escrime pied-poing selon les modalités 17e et 18e siècle) : Tout ça c'est mon "académisme".

Puis nous amènerons, en deuxième partie d'atelier, les particularismes ("fourberies") , dans les matières déjà vues ou d'autres matières (formes de lutte, de bâton, d'autres armes par exemple... selon les séances, les envies, les opportunités) qui sont parfois autant d'exceptions aux règles classiques et ont pour but de ne pas nous formater (un des dangers de l'académisme). 

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Pourquoi ce focus "comme un gentilhomme" ?

Commençons par donner les définitions de ce mot, "gentilhomme", pour ensuite expliquer le concept que j'ai retenu

Le dictionnaire de l'Académie Française donne 2 sens à ce mot :
  1. Se dit d'un homme de noble naissance. "Gentilhomme de vieille souche"
  2. par extension, et au sens figuré, se dit de quelqu'un qui, sans être de noble naissance, a des sentiments, des manières nobles. "Se conduire en gentilhomme, en parfait, en franc gentilhomme"
Le sens figuré renvoie donc à une notion d'idéal de comportement et de rapport aux autres. Le lien, toutefois, avec la naissance noble, renvoie peu ou prou à un rappel d'une sorte d'idéal, que l'on pourrait quasiment nommer chevaleresque ou, au moins, d'honnête homme.

Un honnête homme, tel que le concevait le 17e siècle voire le 18e siècle, 
est celui qui possède et exprime une certaine forme de noblesse d'attitude, de comportement personnel et social ainsi qu'une culture faisant de lui une personne distinguée et agréable, que l'on a plaisir à fréquenter. Une politesse et une élégance du comportement.
 
Doué d'intelligence, mais aussi de courage et de générosité, l'honnête homme doit rester maître de lui-même. Un contrôle de soi permanent en est la base, ainsi qu'une capacité d'adaptation - aux circonstances, à ses interlocuteurs, aux situations. Il est moralement droit et honnête, refuse les excès. Avec cela, il possède des qualités morales comme le courage, le sens de l’honneur et le cœur.

Au niveau de ses connaissances, il se veut encyclopédiste, ce qui permet de s'adapter à tous ses interlocuteurs, et refuse la spécialisation - qui apparait comme une démesure bloquante, car ne permettant pas de s'adapter correctement - : "avoir une tête bien faite qu'une tête bien pleine". Il a une vision unifiée du savoir, sans être spécialiste (sous peine de s'enfermer dans sa science spécialiste, vue comme restreinte - celui qui ne sait bien qu'une chose ignore le reste... -)

Selon Descartes, qui en propose une vision personnelle, "un honnête homme est quelqu'un qui sait se départir de la fausse culture", faire le tri entre les connaissances assurées et celles incertaines.
Cet honnête homme est, comme lui, "quelqu'un qui cherche la vérité".

Le contrôle du corps est aussi primordial ; Le rapport au corps et à l'exercice physique est particulier :  Faire de l'exercice sans trop avoir l’air de se préoccuper de son physique, sans démesure, sans exagération pédante, sans ostentation, sans déranger l'autre. 

En tout il recherche le juste milieu

Toutes ces notions peuvent se retrouver dans notre prisme martial des ATELIERS " 1718 " : 
contrôle de soi, adaptation - aux circonstances, situation, partenaires - , élégance du comportement et des attitudes, refus de la spécialisation - et au contraire, cherchant l'extension de ses connaissances et capacités, recherche de la vérité et de la réalité de ce que l'on étudie et fait concrètement. 

Alors, non, nous ne deviendrons jamais des nobles de souche, mais au moins pouvons-nous chercher à être nobles de coeur (attitude et comportement) et de corps (le geste juste, élégant et bien fait, au bon moment), chevaleresques et dignes avec autrui - à minima, ses partenaires d'apprentissage - (la dignité au sens large étant le respect physique, moral et psychologique des êtres humains) dans notre pratique martiale !


Etre "comme un gentilhomme" c'est donc pouvoir et vouloir faire, éthiquement et dignement, ce qui doit être fait, au moment où il faut le faire, et s'être donné les moyens, par l'étude et la pratique variée transversale, d'arriver à le faire, avec honneur, adéquation et juste mesure...

(Emile Boudacier)

la "juste mesure"... là est l'important, dans la vie comme dans la pratique physique.
Cela commence, et se décline, dans l'entraînement. 

(Emile Boudacier)