Mon article sur "le plastique" ne reflète pas l'entièreté de mes conceptions sur l'entrainement. 

Le recours à des simulateurs plus proches de la réalité historique est nécessaire aussi pour embrasser plus de composantes pragmatiques. 
Le plastique a ses limites, nous l'avons vu. 

C'est pourquoi j'utilise, aussi, des simulateurs métal variés, des plus proches si je peux des armes simulées, jusqu'aux "bêtes épées sportives", la référence des armes d'entrainement. 
N'oublions pas que mon prisme, ici, ce sont les AMF. Je n'ai pas besoin d'épée longue ni d'épée de coté, ou de broadsword
Mes références sont la contrepointe française, l'épée et le fleuret. Eux-mêmes, historiquement, des simulateurs.

J'ai donc choisi le sabre moderne comme "arme à tout faire"... mais modifié pour qu'il réponde a mes besoins et mes conceptions de travail. 

Les Contrepointes Synthèsis d'entrainement :

  • Elles ont la taille d'une épée de société, 
  • la dimension de la coquille est réduite,
  • j'ai enlevé la latéralisation de celle-ci - Je n'ai jamais réellement compris ce besoin de latéraliser les coquilles... d'ailleurs il existe des sabres d'entrainement historiques non-latéralisés -. 
  • La mouche a été supprimée - mais on peut la rajouter si besoin -; 
  • Un pommeau plus lourd, pour favoriser la légèreté de pointe, a été choisi comme standard.

Elles peuvent donc être utilisées indifféremment par un gaucher ou un droitier.

Le choix a été fait de conserver la lame de sabre car celle-ci matérialise très bien les tranchants : Indispensables pour visualiser ceux-ci et travailler de manière plus précise les techniques historiques - même si excessivement dangereuses et sans-doute éducatives - de repoussés, désarmement ou de saisies de l'arme adverse.  

> Mes contrepointes métal d'entrainement peuvent donc prendre l'esprit du sabre, du fleuret ou de l'épée selon les thèmes abordés. 
...Comme mes simulateurs plastiques, mais avec un avantage particulier : la dangerosité supplémentaire !

la Contrepointe Synthèsis : Métal et plastique

Contrepointe Synthèsis V1 : Il faudrait sans doute affiner le haut de la coquille... A suivre, donc dans une évolution probable.

 






Explication : la dangerosité implique plus de conscience, plus d'attention et d'écoute. On ne peut se permettre de faire n'importe quoi... ce qui augmente les capacités de mesure - "Ahh, la mesure, le coeur de mon enseignement ! "- 
Il oblige a être précis, concentré, clair... juste dans ses gestes et ses intentions. 

On travaille donc surtout à base d'enchainements stéréotypes, avec la distance de sécurité et la force  nécessaire, donnant naissance à une prudence juste
La vitesse est adaptée aux capacités des tireurs. La notion centrale est celle de "leçon", pas de "jeu". 
  • L'arme de métal est l'arme d'école.
  • L'arme de plastique c'est l'arme de gestion de l'incertitude 

Sans oublier le plaisir des sensations induites, et le bruit... le bruit du métal !

Où vais-je vous larder, dindon ?...Dans le flanc, sous votre maheutre ?... Au coeur, sous votre bleu cordon ?... - Les coquilles tintent, ding-don ! Ma pointe voltige: une mouche ! Décidément... c'est au bedon, Qu'à la fin de l'envoi, je touche.

 Il me manque une rime en eutre... Vous rompez, plus blanc qu'amidon ? C'est pour me fournir le mot pleutre ! - Tac ! je pare la pointe dont Vous espériez me faire don : - J'ouvre la ligne, - je la bouche... Tiens bien ta broche, Laridon ! A la fin de l'envoi, je touche.

(Cyrano de Bergerac - Acte I scène IV - Rostand, Edmond) 



Parfois l'on rajoute un peu d'incertitude. Mesurée.  
... et, dès que l'on veut basculer dans un pourcentage d'incertitude plus important, on passe au plastique.

Les deux armes se répondent dans l'arsenal pédagogique : 

Les fondamentaux sont indispensables. Automatiser les bases, ensuite introduire des variations, des choix, des imprévus. Trop de rigidité enferme, trop d’improvisation disperse. 

L’apprentissage est progressif, et l'approche retenue mêle structure et liberté : A côté des exercices formels axés sur la précision maximale, utiliser des assauts adaptatifs et des exercices favorisant la prise de décision. Adaptabilité, compréhension et intelligence motrice. 


Dans les deux cas, les protections sont légères pour refléter, au plus près, les conditions "supposées réelles" de la rixe ou du duel. 


 - Cette idée se transfère, de manière très compréhensible, à mains nues.
La boxe (adresse) française, c'est pour l'assaut. La lutte française, c'est pour le jeu. Ce sont des échelons intermédiaires d'apprentissage ou de conventions pour une étude spécifique à un moment spécifique. 

La référence normale, pour moi, c'est le travail sans gants, avec saisies autorisées, dans une logique "savate + lutte d'opportunité"...  
Comme une arme, réelle, de métal.