Cette année, dans les Ateliers "1719", je vais au bout du concept esquissé depuis maintenant des mois : L'escrime comme origine de tous les contenus pédagogiques, techniques, tactiques.
On a coutume de dire que les Arts Martiaux Français trouvent leur source dans l'escrime française et le reste des Matières des AMF se décline à partir de cette source technique, voir tactique. J'ai décidé de creuser spécifiquement cet aspect sur cette saison.
Toutes les séances démarreront spécifiquement par de l'escrime aux lames, 18e et 19e siècle. La contrepointe sera ma référence de base, renforcée de points particuliers à l'escrime de pointe.
Le focus 18e siècle permettra de travailler l'utilisation active de la deuxième main et la dissociation des deux bras, ce qui sera transférable, par la suite, au pugilisme - par exemple - .
Par la suite, en deuxième partie de séance, plutôt que d'imposer un deuxième thème qui n'auraient pas forcément leur appétence - certains sont réfractaires à telle ou telle Matière alors que d'autres kiffent pour elle, ce qui crée une dissonance, parfois - j'ai décidé de laisser les stagiaires choisir ce qu'ils voudraient travailler à partir des bases communes de la première partie de séance.
L'idée étant que les thèmes abordés "par l'escrime", seront transférés et adaptés à la Matière que choisira le stagiaire.
A moi de me débrouiller pour que ce transfert soit limpide, cohérent et compréhensible.
Pour cela les [ Séries Synthèsis ] me serviront de référence globale transversale.
Les transferts peuvent se réaliser autant aux armes (de diverses longueurs et mesures) qu'à main nue (ce que j'appelle pugilisme, et qui se compose d'un triptyque pied-poing-lutte d'opportunité)
Qu'est-ce que j'entends par transferts ?
Et bien c'est tout simplement la réutilisation des tactiques et manoeuvres, concepts et termes de l'escrime aux autres Matières ; Par exemple : Une parade de quarte d'escrime recouvre une bio-mécanique spécifique, en lien avec l'arme ... et bien, l'on part de cette bio-mécanique "escrime" et on voit si l'on peut faire une parade de quarte "à main nue" - par exemple - sans changements notoires ou avec un minimum de changements - liés à la nature même de l'arme -. L'on essaye de garder, au maximum, le même esprit technico-tactique que celui de l'escrime aux lames...
Parfois le transfert se fait sans grosse modification... parfois il faut un peu adapter, triturer pour retrouver la cohérence de la bio-mécanique "escrime" dans cette "autre Matière".
C'est ce que je trouve intéressant car cela oblige à réfléchir et être actif dans l'ensemble des Matières constituants les Arts Martiaux Français.
Au final l'idée est de se retrouver dans une polytechnique transversale. Le couteau et les armes courtes sont souvent une bonne passerelle de départ.
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